les piliers de la viticulture biologique
Pour bien comprendre ce qu'implique la viticulture biologique, il est essentiel d'identifier ses principes fondamentaux. Ils reposent sur quelques grands axes clairement définis :
1. préserver les sols
Le sol est la base de toute culture, et cela vaut encore plus en viticulture. En bio, on investit dans la vie microbienne du sol pour nourrir la vigne de manière naturelle. Cela se fait par :
- L’utilisation de composts organiques ou d’engrais verts pour enrichir le terrain.
- Le semis de couverts végétaux entre les rangs de vigne, qui empêche l’érosion, enrichit le sol et favorise la biodiversité.
- La non-utilisation des herbicides, ce qui permet un sol plus vivant et aéré naturellement.
2. protéger la vigne autrement
La lutte contre les maladies de la vigne est un véritable défi, surtout avec des climats de plus en plus extrêmes. Les vignerons bios utilisent des solutions naturelles, par exemple :
- Le cuivre, utilisé principalement sous forme de « bouillie bordelaise », pour lutter contre les maladies fongiques comme le mildiou. Attention cependant, une limite stricte est imposée sur son dosage afin d’éviter une accumulation nocive dans les sols.
- Le soufre, efficace pour prévenir l’oïdium.
- Des décoctions de plantes, comme la prêle ou l’ortie, riches en minéraux et en propriétés préventives.
En complément, certains vignerons accueillent des auxiliaires naturels, comme les coccinelles qui éliminent les nuisibles sans recourir à des produits chimiques.
3. valoriser la biodiversité
Un vignoble bio ne se limite pas à ses ceps de vigne. Il intègre son écosystème complet, en encourageant la biodiversité autour des parcelles :
- Mise en place de haies végétales pour attirer des insectes pollinisateurs.
- Création de zones en jachère pour favoriser le retour des espèces sauvages.
- Mélange de culture et élevage, comme dans certaines exploitations où les moutons, en hiver, désherbent en douceur entre les rangs.
Ce lien avec la nature n’est pas seulement bénéfique pour la vigne, il réduit radicalement l’impact environnemental des vignerons sur leur territoire.