Un cadre réglementaire exigeant et en constante évolution
La certification biologique est bien plus qu’un simple label apposé sur une bouteille : c’est une promesse faite au consommateur. Mais elle est aussi synonyme de contraintes strictes pour les producteurs.
Des règles rigoureuses pour l’agriculture biologique
Pour obtenir une certification bio, les vignerons doivent respecter de nombreuses règles : interdiction des pesticides et engrais chimiques de synthèse, limitation de certains produits œnologiques, et optique d’une gestion durable des ressources. Par exemple, en Europe, les vignerons ne peuvent utiliser que du cuivre comme fongicide, avec une limite de 4 kg/ha/an depuis 2025, contre 6 kg auparavant. Bien qu’efficace, le cuivre a ses propres limites en termes d’impact environnemental.
Ce processus implique un suivi rigoureux et des contrôles réguliers par des organismes certificateurs, comme Ecocert ou Bureau Veritas. Ces audits demandent du temps, une organisation stricte, mais aussi un coût non négligeable, surtout pour les petites exploitations.
Une évolution constante des normes
En parallèle, les lois et réglementations évoluent souvent, forçant les producteurs à s’adapter rapidement. Par exemple, l’intégration récente du vin biologique dans la réglementation bio européenne, effectuée en 2012, a ajouté des restrictions sur les pratiques en cave (quantité de sulfites autorisée, levures certifiées bio, etc.). Ce type de changement peut compliquer encore davantage la tâche des viticulteurs déjà contraints par la météo et les aléas naturels.