Le bio en Bordelais : une exception devenue tendance
Le Bordelais est souvent perçu comme le bastion du classicisme viticole : grands châteaux, vignes éternelles et méthodes traditionnelles. Pourtant, ces dernières décennies, la région a dû affronter de multiples défis, comme les aléas climatiques, la pression des maladies de la vigne (mildiou et oïdium en tête) et une prise de conscience écologique grandissante chez les consommateurs.
Sur un territoire marqué par l'usage historique d'intrants chimiques pour protéger les vignes, passer au bio est une décision audacieuse. Les vignerons engagés dans cette transition adoptent des pratiques plus respectueuses de l’environnement, comme :
- La suppression des herbicides et des pesticides de synthèse.
- La favorisation des écosystèmes dans les vignes (plantation de haies, préservation de la biodiversité).
- L’usage de traitements biologiques (comme les décoctions de plantes) et le recours au cuivre et au soufre dans des doses limitées pour lutter contre les maladies.
À Montagne Saint-Émilion, quelques pionniers se sont lancés dans cette voie il y a plus de 10 ans, à une époque où ces pratiques étaient encore marginales dans la région. Cette évolution reflète également les attentes des consommateurs, de plus en plus soucieux de savoir ce qu'ils dégustent – et comment le vin qu’ils boivent est produit.