Un chardonnay sans sulfites : les clefs pour le succès
Produire un chardonnay sans sulfites relève d’un véritable art. Le cépage chardonnay, prisé pour sa richesse aromatique et sa capacité d’adaptation aux différents styles et terroirs, est cependant sensible. Sans sulfites, c'est un équilibre délicat entre la nature du raisin, le choix du terroir, la vinification et l’élevage qui doit être atteint.
1. La qualité des raisins
La première règle pour élaborer un vin sans sulfites est d'utiliser des raisins impeccables. Une vendange manuelle, méticuleusement triée, est essentielle pour éviter d’introduire des baies altérées ou pourries dans la cuve. En bio ou en biodynamie, le soin accordé à la vigne offre une matière première saine, riche en composés aromatiques et nutritifs pour les levures indigènes.
2. Une hygiène irréprochable au chai
En l'absence de sulfites, le moindre contaminant ou déséquilibre peut rapidement compromettre la qualité du vin. Chaque étape, de la presse à l’élevage, nécessite une vigilance accrue et des pratiques irréprochables pour minimiser les risques d’oxydation ou de déviances aromatiques (comme les notes de souris, souvent redoutées dans le naturel).
3. L’utilisation des levures indigènes
Les vignerons qui travaillent sans sulfites privilégient souvent les levures indigènes – ces levures naturellement présentes sur les baies ou dans le chai. Si elles nécessitent un suivi attentif pour éviter les fermentations problématiques, elles contribuent à exprimer la complexité du terroir et l’identité véritable du vin.
4. L’élevage sur lies
Un élevage sur lies bien maîtrisé peut participer à la stabilité du vin sans sulfites. Les lies libèrent des composés protecteurs naturels (comme les mannoprotéines), qui apportent non seulement du corps et de la complexité aromatique, mais qui protègent également le vin de l’oxydation.